Il fut un temps où les hommes trouvaient le sens de leur humanité en un principe extérieur à eux-mêmes, Dieu ou Nature ; c’est un trait de la modernité d’entreprendre la conquête de ce sens dans le déploiement et les manifestations de l’humanité au cours de son devenir lui-même : dans l’Histoire. Il n’y a d’histoire que pour et par l’homme, mais l’homme qui maîtrise la nature, et la signifie, puisque seul il parle, procède aussi de la nature, son lieu originaire.
On a trop écartelé – à partir de distinctions justes – les concepts de culture et de nature, il faut, dit Théophile Obenga, « éclaircir la question de l’essentialité de la nature et de l’homme », c’est-à-dire le rapport dialectique qui unit l’un et l’autre. C’est une des tâches de l’histoire, qui devra aussi dépasser le préjugé séculaire qui consiste à ne concevoir d’intelligibilité que du point de vue occidental, perspective mutilante puisqu’elle exclut « la reconnaissance et l’acceptation sur le plan humain et scientifique, du patrimoine culturel africain, dans toute sa dimension historique ».
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